Le projet gazier Greater Tortue Ahmeyim (GTA), situé à la frontière maritime entre la Mauritanie et le Sénégal et opéré par BP, franchit une étape majeure avec l’expédition de sa première cargaison de gaz naturel liquéfié (GNL), marquant le début d’une nouvelle ère pour l’économie régionale. Ce jalon stratégique fait suite à l’extraction des premiers volumes de gaz en janvier et concrétise des années d’investissement et de coopération entre BP, Kosmos Energy, PETROSEN, la Société Mauritanienne des Hydrocarbures (SMH) et les autorités des deux pays.
Bien que le volume exact de cette première expédition ne soit pas communiqué, elle s’inscrit dans une phase de production annuelle ciblant 2,4 millions de tonnes de GNL. Au-delà de la dimension industrielle, cet évènement revêt une portée économique et sociétale majeure pour la Mauritanie et le Sénégal, qui deviennent ainsi de nouveaux acteurs sur le marché mondial du gaz.
Le défi clé pour les deux pays consiste désormais à transformer cette richesse naturelle en levier de développement inclusif, en stimulant l’investissement dans les infrastructures, la diversification économique, et l’électrification locale. L’exploitation du gaz représente une opportunité unique d’accroître les recettes nationales, de renforcer la souveraineté énergétique, mais aussi de financer des programmes sociaux en matière d’éducation, de santé ou d’accès à l’eau.
Sur le plan sociétal, les attentes sont fortes quant aux retombées directes pour les populations. L’amélioration de l’accès à l’énergie, la création d’emplois locaux, et la réduction des inégalités régionales sont autant de chantiers à intégrer dans une vision de développement durable.
Ce projet symbolise une avancée stratégique pour la région, il représente également une opportunité cruciale pour l’employabilité des jeunes et le transfert de compétences.
En effet, le développement de l’industrie gazière peut devenir un levier structurant pour la formation professionnelle locale, en favorisant l’émergence de nouveaux métiers dans les secteurs de l’énergie, de la maintenance industrielle, de la sécurité, ou encore de la logistique. Il s’agit pour les gouvernements et leurs partenaires, notamment BP, Kosmos Energy, PETROSEN et la SMH, d’ancrer ce projet dans une dynamique de développement durable, en renforçant les capacités nationales à travers des programmes de formation technique, des stages qualifiants, et le transfert de technologies.
Le succès du projet GTA ne se mesurera pas uniquement en tonnes exportées, mais aussi à travers sa capacité à renforcer la résilience sociale et à stimuler un progrès partagé au sein des communautés locales.